Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte,
prince impérial, dit
Louis-Napoléon, né le 16
mars 1856 à Paris et
mort le 1er juin 1879 en pays zoulou (Afrique-du-Sud), est le fils unique de
Napoléon III, empereur des Français, et
de son épouse, l’impératrice Eugénie.
Appelé Louis par ses parents, il signe Napoléon après la mort de
son père, le 9 janvier 1873, au lieu
de Louis-Napoléon précédemment3.
Il est parfois désigné sous le nom de « Napoléon
IV »4.
En exil, il utilise parfois le titre de courtoisie de
« comte de Pierrefonds », déjà utilisé par son père à
cause du château médiéval qu'il a fait restaurer par Viollet-Le-Duc
María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox-Portocarrero de
Guzmán y Kirkpatrick, marquise d’Ardales, marquise
de Moya, comtesse de Teba, comtesse de Montijo — dite
Eugénie de Montijo —, née le 5 mai
1826
à Grenade et décédée le 11 juillet 1920 au
palais de Liria à Madrid,
est une personnalité politique française
d’origine espagnole.
Épouse de Napoléon III, empereur des Français, et
donc impératrice des
Français du 29 janvier 1853 au
4 septembre 1870, elle
était considérée comme une des plus belles femmes de son
époque.
Elle est à ce jour la dernière femme à avoir gouverné la France
avec les prérogatives d´un chef d´État (en référence à sa régence, aucune femme n´ayant jamais régné comme
monarque en France, ni comme
présidente).
Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit
Louis-Napoléon Bonaparte puis Napoléon III, est né à
Paris, le 20
avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9
janvier 1873. Il est
le premier président de la
République française, élu le 10 décembre 1848 au
suffrage universel masculin, avant d´être
proclamé empereur des Français le 2 décembre 1852 sous le
nom de Napoléon III.
Troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d´Hortense de Beauharnais, il naît
prince français et prince de Hollande : neveu de
l´empereur Napoléon
Ier il est à la fois neveu et petit-fils de
l´impératrice Joséphine (sa grand-mère
maternelle). Exilé après la chute de l´Empire, conspirateur avec
son frère aîné pour l´unité italienne, il devient héritier
présomptif du trône impérial après les morts successives de son
frère aîné Napoléon Louis en
1831,
et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en
1832.
Ses premières tentatives de coup d´État, mal préparées (Boulogne,
Strasbourg), échouent. Il est condamné à l´emprisonnement au fort
de Ham. Mais il profite des suites de la Révolution française de
1848 pour se faire élire représentant du peuple puis président
de la République. Son coup d´État du 2 décembre
1851 met fin à la Deuxième République, et
lui permet l´année suivante de restaurer l´empire à son profit.
Face à l´opposition des républicains, des libéraux de Thiers, de certains monarchistes et des
catholiques (après l´unité Italienne), il donne à son pouvoir un
caractère autoritaire qui s´atténue après
1859
pour laisser place, progressivement, à un « empire libéral ».
La philosophie politique qu´il met en place, et qu´il a
présentée dans ses Idées napoléoniennes et dans
L´Extinction du Paupérisme (1844), est
une synthèse d´un bonapartisme mêlé à du romantisme, du libéralisme autoritaire, et du socialisme utopique. Le règne de cet
admirateur de la modernité britannique est marqué par un
développement industriel, économique et financier sensible, porté
par une forte
croissance mondiale qu´illustre la transformation de
Paris sous l´autorité du préfet Haussmann.
Sa politique extérieure vise à restaurer la puissance française
en Europe et dans le monde. Il rompt l´isolement diplomatique voulu
au congrès de Vienne par trois
puissances de la Sainte Alliance : son entente avec la
Grande-Bretagne lors de la Guerre de Crimée contre la Russie,
son soutien aux mouvements nationaux en particulier lors de
l´unité italienne contre l´Empire d´Autriche, et ses diverses
opérations outre-mer parfois en coalition avec la Grande-Bretagne
permettent l´agrandissement du territoire (Nice,
Savoie) ainsi qu´une expansion coloniale et
commerciale. Elle provoque cependant l´hostilité de la Prusse et
subit un échec au Mexique.
La fin de son régime est scellée à l´issue du piège de la Dépêche d´Ems et de la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de
la guerre
franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la
République est proclamée.
Napoléon III part en exil en
Angleterre, où il meurt en janvier 1873.
La vive hostilité de l´écrivain Victor Hugo à Napoléon
III, exprimée dans sa
littérature et ses correspondancesNote
3, les multiples pamphlets et ouvrages critiques de divers auteurs
(Henri Rochefort, Maurice Joly, etc.) et les articles d´une partie
de la presse politique contemporaine (Le Siècle, L´Opinion nationaleNote
4) participent à ce que de nombreux historiensNote
5 qualifient de « légende noire » autour de Napoléon III et du Second
Empire1,Note
6.
L´œuvre économique et sociale du Second Empire est mise en
valeur par l´historiographie officielle dès le début du
XXe siècle, mais la
révision du jugement historique porté sur
Napoléon III lui-même est plus
lente. Après la
Seconde Guerre mondiale, des travaux
des historiens, notamment ceux effectués par
Adrien Dansette et
Louis Girard2,
vont dans le sens d´une réhabilitation de
Napoléon IIINote
7,3,
marquent une nette rupture historiographique dans la perception de
celui qui est le dernier
monarque français